Une soirée festive pour fêter la première année du film « Koban Louzoù » tourné à Rosporden
Le film Koban Louzoù a été présenté au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux 2022 et à la Semaine de la Critique de Berlin. Il a remporté le Grand Prix André S. Labarthe aux Entrevues de Belfort et a remporté le Grand Prix au Festival Côté Court à Pantin.
Une soirée festive à Kerminy pour fêter la première année de la sortie du film « Koban Louzoù* » tourné à Rosporden (Kerangoc), « la cabane et le remède » en breton.
Un an après sa première diffusion, l’équipe revient sur les lieux du tournage pour projeter le film aux personnes qui ont aidé au montage de ce projet cinématographique et plus largement pour le faire découvrir aux habitants de la région.
Pour le réalisateur Brieuc Schieb, c’est une façon de remercier les habitants de Rosporden (la ville a versé une subvention de 1000 € au projet, première action de soutien à la création cinématographique de la commune). Les festivités se dérouleront au manoir de Kerminy, au côté de Marina Pirot et Dominique Leroy qui avaient accueilli l’équipe le temps du tournage en avril 2021.
« LOUZAOUENN AN TOUSEG »
(l’herbe du crapaud », le nom d’un vieux remède breton)
PROGRAMME DE LA SOIRÉE
SAMEDI 16 SEPTEMBRE À PARTIR DE 18H
• Audrey Carmes (Live, Musique-Pansement)
• Eurrope (Live, Expérimentale de Brigand / Weeb Destructuré)
• Anna Duval Guenoc (Live, Chant Trad Breton Minimaliste)
• Koban Louzoù (Projection, 59’) réalisé par Brieuc Schieb
• Fiesta En El Vacio (Live, Folk Indus / Pop Flamenco)
• Le Diable Dégoûtant (Live, Dark Crad / Folk Noise)
• Bravo Béton (Live, Ballades Brestoises Dansantes et chantées)
• Sainte Rita (DJ de Variété)
• Crêpes-Boisson-Camping-Logement possible
Le lien vers la billetterie est le suivant :
https://www.helloasso.com/associations/la-toundra/adhesions/louzaouenn-an-touseg
POUR PLUS D’INFORMATIONS VOUS POUVEZ CONTACTER BRIEUC SCHIEB AU 06 22 40 81 86
LE RÉALISATEUR
« Mon envie était de réaliser un film autour d’un chantier participatif et de traiter de la question de la communauté, de la complexité du vivre-ensemble lorsque le cadre de travail se mélange avec celui de l’intimité.
Les sujets de mes travaux s’ancrent souvent dans la région du Finistère. Mes pérégrinations pour trouver un décor de chantier rural m’ont emmené jusqu’à Kerangoc. J’ai découvert par la même occasion qu’une simple route séparait de Kerminy, où se trame un vrai chantier participatif. La beauté et l’authenticité de ces endroits, ainsi que leur histoire dont je me suis imprégné, en ont fait une évidence pour ce projet.
J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir le film en fonction de ces repérages, à rajouter des éléments en lien avec l’histoire du lieu et les gens qui y évoluent.
Toute l’équipe (une vingtaine de personnes, majoritairement issues du collectif La Toundra) est venue tourner le film pendant dix jours au mois d’avril 2021. Marina et Dominique nous ont généreusement accueilli dans le manoir de Kerminy, et nous tournions quotidiennement à Kerangoc qui est devenue une plateforme inventée à laquelle nous accédions à pied comme si nous traversions un portail qui sépare la fiction de la réalité. C’était une période intense d’expérimentations, de réécriture, de beaux moments de groupe. Chaque soir nous nous retrouvions en groupe pour repenser le film la veille au lendemain.
Je travaille selon des méthodes documentaires, en favorisant des prises de vue au temps long et à deux caméras pour que quelque chose de sincère puisse émerger et qu’on parvienne à le capturer. De ce tournage a été produite beaucoup de matière (80 heures d’images) et le montage avec la monteuse Charlotte Cherici, fidèle collaboratrice, a pris presque un an à se conclure. Le film a finalement trouvé sa durée juste en dessous de l’heure et a pu être sélectionné en festivals (FIFIB à Bordeaux, Berlin) et recevoir deux grands prix (Côté Court, Entrevues de Belfort).
Un an après sa première diffusion, nous revenons sur les lieux pour projeter le film aux personnes qui ont aidé et plus largement aux habitants de la région. Le film a pu notamment recevoir l’aide de la mairie de Rosporden envers laquelle nous sommes très reconnaissants. Avec l’artiste bretonne Elen Hallégouët nous avons alors pensé une fête qui aura lieu dans l’endroit où le film s’est fabriqué. La programmation musicale compte des artistes de la région qui jouent sur le répertoire du traditionnel revisité (Le Diable Dégoûtant, Anna Duval Guennoc) mais aussi l’actrice principale du film Audrey Carmes qui vient de sortir son premier album. Cet événement ouvert à toutes et à tous est pour nous l’occasion de célébrer l’existence du film, remercier les personnes qui y ont participé et aussi rendre hommage à Jean-René Le Gall, propriétaire des lieux, depuis décédé, dont l’immense générosité a permis à ce tournage d’exister ».