Dans un petit village de l’est de la France se répètent quotidiennement les mêmes gestes. Couper du bois, traire une vache, coudre un vêtement, faire sortir un légume de terre… sont autant d’actions répétées de génération en génération, de jour en jour jusqu’à l’épuisement des corps. Dans les corps abîmés par les efforts insensés du travail manuel transparaissent les histoires individuelles mais elles incarnent aussi la mémoire d’une région, d’un mode de vie rural qui, pour le meilleur et pour le pire, disparaît. À travers la figure de son père, le narrateur évoque son enfance passée dans ce village et son rapport à cet endroit où la dévotion au labeur fait le quotidien des habitants.