Rosporden & Kernével… Hier et aujourd’hui

Découvrez à travers ce clip vidéo, les paysages, les événements, le patrimoine de la commune

de Rosporden – Kernével

photo ancienne de Rosporden, le cimetière se trouvait alors sur l’actuelle place Jean Moulin

Photo Jean-Michel PAPAZIAN – campagne de Kernével

Rosporden, vue clocher

Église de Rosporden

Kernével

L’histoire de Rosporden et de Kernével

ROSPORDEN

Époque gallo-romaine : un domaine était implanté sur le territoire actuel de Rosporden.

ROSPORDEN apparaît au début du Xème siècle, au moment ou un certain PREDEN construit sur le tertre qui domine les marais une motte féodale. Il crée, afin d’assurer sa défense, un étang où il a installé un premier moulin.
La légende veut que Rosporden doive son nom à ce Prince qui, dit-on, fit nommer son fort « ROS PREDEN ».

En réalité, ce nom identique que les Bretons, venus d’Outre-Manche, ont investi cet endroit.

En effet, « Ros » signifie en breton « tertre » et « Preden » veut dire « Breton » (le Breton « insulaire »).

ROSPORDEN signifierait donc « tertre des Bretons »

Début du XIème siècle : l’éminence dominant l’Aven prend le nom de Roz Preden, Roz signifiant « colline » en breton, pour donner plus tard Rosporden.

L’édification d’une digue barrant le cours de l’Aven fut à l’origine du grand étang de Rosporden.

XIème siècle : une châtellenie dépendant des Ducs de Cornouaille.

La motte féodale est brûlée en 1116 et remplacée par une place fortifiée.

De nouveaux moulins ainsi que l’église sont édifiés durant une période de calme.

XIVème siècle : Jean III créa le Vicomté de Rosporden au profit de Jean de Bretagne, son fils. Une guerre de succession éclate à la mort de Jean III en 1341. Cette guerre ravage Rosporden et ses campagnes.

1594 : La ville est brûlée par l’espagnol Dom Juan D’Aguila.

XVIIème siècle : Reconstruction de la ville par Jégo de Keroulien, Gouverneur de Conq.

1675 : Révolte des « bonnets rouges ». La ville y perd sa cloche, confisquée par les agents du Roi.

1760 : Le Duc D’Aiguillon, gouverneur de Bretagne, entreprend la construction d’une nouvelle route Quimperlé-Quimper via Rosporden. Deux ans plus tard, la chaussée de l’étang est réalisée (une pierre gravée commémorant cet événement est toujours visible). Elle est longue de 100 m, traversée de 5 voûtes pour l’écoulement des eaux.

1863 : L’arrivée du train marque le vrai « décollage économique » de Rosporden.

1900 : Une tréfilerie s’installe. Les salaisons, les beurreries, les cidreries connaissent une belle prospérité.

1918 : Ouverture des manufactures de chaussures puis celle de produits d’entretien.

A partir de 1920 : les conserveries (légumes, poissons, …) connaissent un essor important.

Vers 1920, Joseph Postic, maire et négociant, dépose officiellement la marque « Chouchen » pour designer l’hydromel local. La commune connaîtra une production « semi-industrielle » de cette boisson après la Seconde guerre mondiale, l’écrivain Per Jakez Hélias lui décernant le titre de « capitale du Chouchen » en 1961.

Plusieurs maires ont été fabricants de Chouchen : Pierre Le Moal, Joseph Postic, René Gall.

Reportages à découvrir :  « L’aventure Chouchen à Rosporden » et « Le chouchen »

1974 : Les deux Communes de Rosporden (plus industrielle) et de Kernével (plus agricole) s’associent. La partie Nord de la Commune de Melgven (« la Butte ») est rattachée à Rosporden en 1976.

L’origine de l’étang est très ancienne. Pour preuve, il figurait déjà sur les relevés et la carte que César-François Cassini et son fils, Jean-Dominique, qui l’ont effectué entre 1756 et 1789 (cf. ci-contre).

KERNÉVEL

L’âge de Bronze : les premières références de la constitution de KER-NEVEL (le nouveau hameau) apparaissent vers les 11ème et 12ème siècles ; c’est alors une trêve de la paroisse de SCAER. La découverte à Penn Ar Pont d’un dépôt de fondeur constitué d’un vase contenant une centaine de haches à douille, nous fait penser que depuis longtemps cette butte du Minez et de Kerantré a été un point stratégique en rapport avec le gué sur l’Aven, lieu du futur barrage qui fera naître l’étang de Rosporden.

Époque gallo romaine : le territoire a été occupé comme en témoigne la présence de tuiles dans des parcelles labourées à Kerjariou, au Porzou, à Buzit Braz.

Au Moyen Âge : des mottes castrales ont été édifiées au bourg de Kernével, près de la chapelle du Moustoir, à Goarlot et au Sud Est du Moulin Göel.

XIIIème siècle : L’histoire de Kernével est jalonnée par les constructions religieuses repérables encore aujourd’hui. On situe la présence du Kastell ar Menech (château des moines rouges c’est-à-dire Templiers) au Sud-ouest du Moustoir.

XVème et XVIème siècles : construction ou la reconstruction de l’église Saint Colomban du bourg ainsi que la Chapelle Saint Maurice du Moustoire (domaine des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, successeurs des Templiers) près de la grande voie gallo-romaine.

1863 : arrivée du chemin de fer qui déterminera le développement de Kernével bourg (vers la halte de Kerrest) et des quartiers périphériques de Rosporden : implantations d’activités économiques telles manufactures : galocheries, chaussures, produits d’entretien (Mayola), biscuiteries.

1906 : Kernével vit au rythme d’une activité agricole importante (jusqu’à 6 foires par an). La commune bénéficie du développement de Rosporden, la gare représente un nœud d’échanges commerciaux particulièrement dans le domaine agroalimentaire.

1974 : Kernével a su toujours conserver son identité depuis le tournant pris après référendum le 1er Janvier 1974 qui l’associe à la commune de Rosporden.

L’HISTOIRE DE LA GARE

Construite par la Compagnie du Chemin de Fer d’Orléans, la ligne de chemin de fer de la Bretagne Sud a été inaugurée le 7 septembre 1863.

Parti de Lorient, le train s’est arrêté successivement dans les gares de Gestel, Quimperlé, Bannalec, et Rosporden pour finir sa course à Quimper où se tenait les festivités.
La ligne de chemin de fer a permis de desservir la Bretagne, de développer l’industrie grâce au transport de marchandises et d’ouvrir la région au tourisme.
Deux grandes lignes desservent alors la Bretagne par le Nord (ligne construite par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest) et la seconde au Sud.
Cependant, le besoin se fait sentir de relier davantage les grandes villes bretonnes.

D’autres lignes naissent, et Rosporden devient un nœud ferroviaire important dans le Finistère Sud :
– 1883, Rosporden – Concarneau
– 1896, Rosporden – Carhaix
– 1912, Rosporden – Plouescat

Ces lignes ont des durées de vies plus ou moins longues mais grâce à la ligne principale Quimper-Paris, la gare de Rosporden a réussi son ancrage dans le transport de voyageurs et de marchandises.

Elle contribue grandement au développement économique de la commune.

En 1978, le gouvernement veut appliquer le rapport «Guillaumat» qui préconise la fermeture des gares intermédiaires et le transfert sur route de certaines lignes déficitaires.
Les élus et les habitants du bassin de vie s’opposent au projet et luttent pour le maintien de la desserte ferroviaire du territoire.
Ils créent un comité de défense qui manifeste régulièrement en gare en bloquant les voies entraînant de nombreux arrêts de trains. Le combat durera 3 ans, jusqu’à l’arrivée de la gauche au pouvoir et de l’intervention de Louis Le Pensec alors Ministre de la Mer par le nouveau gouvernement.

La dernière grande date est 1992, année de l’arrivée du TGV à Rosporden. Jean- Louis Bianco, Ministre des Transports, Louis Le Pensec, et Yvon Bourges, Président du Conseil Régional, signent le livre d’or à l’occasion de l’arrêt du premier TGV en gare de Rosporden.

Désormais, la commune, en partenariat avec Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA), le Conseil Régional, le Conseil Départemental, la SNCF et RFF, travaille sur un projet de « Pôle d’Échange Multimodal » qui se situera au sud de la gare et qui favorisera l’articulation de l’ensemble des modes de déplacements : trains (TGV et TER), voiture, autocar, vélo, piéton.

Découvrez l’histoire du train en image :

>> 150 ans d’histoire de la gare de Rosporden

PIERRE LOTI

Auteur et académicien de renom, Pierre Loti (1850-1923) effectue, en tant qu’officier de Marine, de nombreux voyages qui lui inspirent ses récits les plus célèbres, tels que Madame Chrysanthème ou Aziyadé.

Outre l’exotisme des pays lointains, Pierre Loti tire également son inspiration dans cette Bretagne, à laquelle il est attaché et qu’il retrouve lors de différents séjours à Rosporden.

Entre 1878 et 1890, il se rend chez son ami Pierre Le Cor, qu’il a rencontré dans la marine. Ce dernier lui a même aménagé une chambre dans sa demeure.

Pierre Loti prend ainsi part à la vie locale et s’en inspire pour son ouvrage Mon frère Yves, paru en 1883.

 

Cliquez sur l’image pour ouvrir le livret « Sur les pas de Pierre Loti ».